Comment pouvons-nous accroître la valeur de la transformation numérique ?

Il se pourrait que la transformation numérique ne se limite pas à mesurer une performance sportive, à surveiller la tension artérielle ou à parler à une machine. Une partie cachée révèle des transformations plus profondes, mais peu mentionnées par les médias ou l’opinion publique.

La révolution numérique peut être comparée aux révolutions de l’écriture ou de l’impression. Elle n’affecte pas seulement les outils et leurs usages, mais aussi les méthodes de travail et la façon d’interagir avec l’environnement. Elle peut être résumée sous trois angles : outils, méthodes de travail et culture de gestion.

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Nouveaux outils et nouveaux espaces pour ouvrir le champ des possibles

Les outils permettent de jeter un autre regard sur le mode de travail. Trello, Slack ou Office 365 donnent accès à de nouvelles opportunités de collaboration. Naturellement, les utilisateurs feront la distinction entre l’ « utile » et le « superficiel ».

L’extension des outils numériques est utile au principe de la collaboration. Les espaces de création comme Digilab, WorkingLab, LearningLab ou Fablab, ont été initialement destinés au marketing ou aux chercheurs. Actuellement, ils sont largement disponibles dans des structures avides d’un esprit start-up. Leur succès réside dans leur accessibilité et leur environnement ouvert à tous les stimulants.

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L’espace de création encourage la « décompression productive » tandis que l’amélioration de l’environnement de travail favorise la résolution des problèmes. Actuellement, il ne peut se substituer  à la stimulation collective.

Dynamiser les méthodes de travail et les entreprises pour gagner en agilité

L’actuelle méthode de travail favorise le co-design, la pensée design, le codéveloppement et le hackathon. Ceux-ci ont en commun la recherche de l’intelligence collective, la mobilisation et la vitesse. Si une entreprise souhaite appliquer ces méthodes, elle doit passer d’une approche « mécanique et centralisée » à un travail plus « agile et organique ». Les principes du « business du futur » suggèrent un retour à l’audace et au potentiel. L’entreprise doit, avant tout, croire en ses compétences et en celles de ses collaborateurs. Elle  doit repenser ses modèles à tous les niveaux.

Pour devenir plus agile, le gestionnaire de l’ère numérique devrait s’éloigner des méthodes tayloristes en donnant plus du sens que d’ordres. C’est-à-dire, la motivation plutôt que la gestion des indicateurs, en donnant plus de responsabilités au lieu de contrôler. Il faut que les décisions soient prises au bon niveau.

Pour le management, il s’agit d’un véritable choc culturel qui nécessite de nouveaux liens. Il faut accepter la nouveauté et la prise de risque. En rivalisant avec des machines toujours plus puissantes, l’homme est condamné à être très intelligent, à faire confiance à ses intuitions et à accepter la subjectivité. Le manager, au lieu de résister à une prétendue perte de pouvoir, doit trouver un nouvel intérêt à guider leurs équipes.

Comment faire face à la puissance du phénomène numérique ?

Pour guider l’homme au centre de la transformation numérique, deux voies peuvent être suivies.

1. Utiliser la puissance des jeux. Après des décennies de traitement et de rationalisation, l’hémisphère droit de notre cerveau est passé en mode sommeil. En utilisant notre appétit naturel pour les jeux, il est actuellement possible de résoudre des équations complexes, de décoder la structure d’une enzyme, ou de jeter un autre regard sur les politiques publiques d’une ville via un jeu documentaire.

L’application la plus connue est seriousgame. Elle consiste à imaginer un aéroport qui veut sensibiliser ses passagers au travail de contrôleur aérien avec un jeu de simulation. En quelques minutes, les usagers auront perçu la réalité du métier et l’aéroport peut justifier un retard dans les temps de vol.

L’utilisation des jeux recrée un rapport et favorise l’interaction avec les autres. L’expérience et les émotions libérées renouent avec l’hémisphère droit du cerveau. Elles libèrent des affections et des forces audacieuses incitant au renouvellement et à la créativité.

2. Il faut prendre le temps de connaître l’environnement sans se précipiter vers le diktat numérique. Au terme de son long voyage, Voltaire se rend compte qu’aucun modèle n’est universel. Cette logique s’applique à tout projet de changement et permet au gestionnaire de gagner un temps précieux. La gestion du changement doit aller au-delà de toute « pensée unique ».

Le bon sens serait de s’appuyer sur la diversité des écoles et des méthodes pour adapter l’approche aux défis numériques. Il n’y a pas de règles établies, pas d’étiquettes ou d’idées perçues. En résumé, il s’agit des transformations de l’ère numérique plutôt que de la transformation numérique.

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